Pression

Publié par Champagne et coquillettes le

Je trouve enfin le temps de vous raconter mon histoire de pression de pneu, de téléphone, de rein et de foi en l’espèce humaine…

Contexte :
Deuxième semaine des vacances scolaires.
En route pour la semaine grands-parents. 410 kms. 3 enfants à l’arrière. 
Si tu l’as déjà fait, toi-même tu sais …
Par chance, je ne fais pas la route seule cette fois mais avec la grand-mère des dits enfants.
2 pour 3. Toujours en infériorité numérique mais toutes les forces sont les bienvenues.
410 kms à parcourir donc.

Moins de 100 kms faits quand le message en photo de cette chronique apparaît : « perte de pression pneu avant droit ».
……
Ok …. 
Un : Ralentir. Si on doit exploser un pneu, autant essayer de le faire à 110 plutôt qu’à 130 sur l’autoroute.
Deux : Appeler mon amoureux. Chacun fait comme il veut ou comme il peut, mais chez nous, avec un manque d’originalité pleinement assumé, c’est monsieur qui assure l’entretien (et les ennuis) du véhicule. 
Après vérification auprès du responsable en chef de l’objet roulant, cela ne devrait pas être trop grave mais il faut néanmoins s’arrêter pour vérifier la pression des pneus et que ce n’est pas un début de crevaison lente …

Ô joie !
Nous avons roulé moins d’une heure, les enfants ont été plutôt calmes (pour 3 enfants de moins de 6 ans, sanglés comme des saucissons dans des sièges auto !) et nous devons déjà nous arrêter ….
Ma bonne humeur naturelle, déjà bien entamée par le fait que je n’aime pas particulièrement faire de longs trajets en voiture, se barre définitivement voir ailleurs si elle y est. 

25 kms plus loin une station-service, avec station de gonflage. Je me gare, descends. Putain et en plus il fait un froid de chien. Là c’est sûr, je vais râler pendant un moment.
J’arrive pour prendre le flexible … pas de flexible.
A la place, une note plastifiée et collée sur la borne : « Merci de venir demander le flexible à la caisse de la station ».
Par un mouvement réflexe incontrôlé, et alors que mon cerveau a bien compris qu’il n’y avait pas de flexible et qu’il fallait aller le demander à la station, j’ai fait le tour de la borne pour vérifier si par hasard, derrière, ne se cacherait pas le flexible.
L’ensemble de l’espère humaine doit être faite sur le même modèle puisque de l’autre côté de la borne se trouvait la même note plastifiée « Merci de venir demander le flexible à la caisse de la station » 

Putain de journée de merde. 

Je remonte le zip de mon sweat, ouvre la porte de la voiture pour prévenir grand-mère et marmaille qu’il faut aller chercher le truc à la station, et m’en vais traverser le parking, l’aire de jeux et 8 fois l’océan pour arriver là-bas.
A la caisse du magasin d’alimentation, un caissier. 
Je m’approche et lui demande si c’est bien ici qu’il faut récupérer le flexible pour la pression des pneus. C’est bien là.
Il le récupère sous le comptoir, me regarde le flexible à la main et me dit « il faut me laisser une carte d’identité madame ».
Je vais m’abstenir de retranscrire ici la litanie de jurons qui m’a traversé l’esprit, et me concentrer sur l’hébétude qui devait se voir sur mon visage même avec le masque…

« C’est hein ? il vous faut quoi ? pour faire quoi ? »

« Il me faut votre pièce d’identité en garantie pour vous donner le flexible »

« Pour un tuyau ? pour des pneus ? »

« Oui madame »

Rien dans les poches. Pas envie de retraverser l’océan. 

« Mon téléphone ça vous ira ? » 

Là c’est lui qui a fait une drôle de tête.

J’ai donc laissé mon téléphone, pour pouvoir aller vérifier que certes il y avait une légère perte de pression mais rien qui ne méritait de vivre ça et de perdre (presque!) totalement foi en l’espèce humaine.

Nous sommes repartis 10 minutes plus tard. 

Pour voir le bon côté des choses : Heureusement j’avais mon téléphone dans la poche, sinon, je suis presque sûre que j’aurais pu y laisser un rein, et j’avais la chance d’avoir un passager avec moi, sinon il aurait fallu détacher 3 enfants, leur faire traverser le parking, l’aire de jeux et 8 fois l’océan à l’aller et au retour…. pour un tuyau !

Bref, sur cette chronique de joie et d’espérance 😂, je vous souhaite un beau week-end prolongé !


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