Assouplir la prise
Non, on ne va pas parler art martial ou judo, désolée si tu es déçue, on va parler lâcher prise.
Normalement, tu as dû voir passer l’info : tu dois lâcher prise !
La pandémie est l’occasion de lâcher prise, la parentalité t’encourage à lâcher prise (mais pas sur tout hein, fais gaffe quand même), le burnout est là pour te rappeler que tu ne lâches pas assez prise, Elle et Marie Claire te conseille et t’explique comment lâcher prise, même « Moto et Motards » te dit de lâcher prise !
(Je suis un peu moins sûre de ma dernière référence, donc si quelqu’un dans l’assistance veut bien nous confirmer la ligne éditoriale de Moto et Motards, les commentaires sont ouverts).
A force tu vas bien finir par comprendre que tous tes problèmes viennent de ce manque de lâcher prise et tu vas faire un effort, et un peu plus vite que ça s’il te plaît !
Mais ce que personne n’a, semble-t-il, jugé bon de te dire, c’est que si tu lâches prise, tu te casses la gueule !
C’est con, mais les lois de la physique étant ce qu’elles sont, si tu t’accroches à un truc, c’est qu’il y a de bonnes chances que tu tombes si tu le lâches.
Surtout que si tu avais initialement choisi de t’accrocher à quelque chose, c’est que tu avais sans doute une bonne raison de le faire.
Donc normalement, à te répéter de lâcher prise, tu vas soit te crisper dessus et finir par ressembler à une moule sur son rocher, soit lâcher et te casser la gueule. Pense à l’escalade si ça t’aide à visualiser les prises et les chutes.
La solution à ce trop-plein d’injonction au lâcher-prise : assouplis la prise !
Tu te décrispes tranquille une phalange ou deux, tu desserres doucement ta main de la prise, le temps d’en trouver une autre, de l’atteindre, de bien la tenir, pour ensuite faire suivre ton autre main ou pied, puis le reste de ton corps (repense à l’image de l’escalade, pas à celle de la moule et du rocher, ça marche moins bien là).
Moi par exemple je travaille l’assouplissement de mes prises tous les mercredis, avec l’aide et le coaching plutôt intensif de mes 3 enfants.
En ce moment, je me concentre sur l’élasticité de ma tolérance au bordel, avec un succès mitigé mais plutôt en voie de progression.
Te référer à la photo de cette chronique et aux statistiques qui suivent :
Sur les 4 derniers mercredis et le bordel qu’ils m’ont mis dans la maison :
– 1 mercredi où je n’ai presque pas grogné (moins de 3 fois)
– 1 mercredi où j’ai franchement crié toute la journée à la fois sur leur capacité infinie à le foutre, ce bordel, mais aussi sur l’indifférence absolue avec laquelle ils pataugent dans le résultat de leurs œuvres.
– 2 mercredis où j’ai grogné de façon répétée (la constance c’est important) mais modérée.
S’assouplir je vous le dis, c’est la clef !
Ça et sans doute aussi ne pas avoir une Marie Kondo trop énervée qui sommeille en soi (si cette référence te parle, je suis désolée pour la photo de cette chronique qui a dû être difficile à regarder).
Allez, je vous laisse, je vais assouplir mes prises professionnelles en commençant par un petit café 🙂
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